Empêtré dans le sous-sol d’un musée New-Yorkais, mon esprit est absorbé par le monde, les événements décrits dans le roman sur mes genoux. Je lève les yeux et vois le verre d’eau, posé devant moi. Je prends alors conscience de ma soif. Ça fait pourtant 30 min que ce verre est là…
Je n’étais plus présent à la réalité concrète de mon existence. La pièce dans laquelle je vis avait disparu ainsi que le canapé, la table, le verre… Et mon propre corps.
Aujourd’hui, c’était un roman, mais cette expérience familière s’est déjà jouée des centaines de fois, sur d’autres modes.
Les pensées
Comment se fait-il que nous nous coupions aussi facilement de notre propre vécu, de nos besoins les plus simples, les plus fondamentaux ? On pourrait croire que nos pensées masquent, absorbent le réel. Les sens se tournent vers l’imaginaire, le cerveau génère les images, mais aussi les sons ou les odeurs. Il va plus loin, et nous fait vivre des émotions, des sensations : « J’aime bien ce type, l’inspecteur, et j’ai peur pour lui ! » ou « Cette scène me donne la nausée. »
Existe-t-il un monde réel libre de nos pensées ? Dans mon adolescence, j’étais un lecteur compulsif. Je me souviens d’avoir été absorbé avec tant d’intensité dans un roman traitant de cavalerie, que j’en ai eu des courbatures… Ainsi les pensées peuvent interagir avec le réel, créer des symptômes physiques. En effet, le cerveau fait peu différence entre l’expérience réelle et l’expérience imaginaire : il déclenche les mêmes cocktails hormonaux, les mêmes émotions.
Nos pensées masquent le réel, créent du réel, elles sont donc un facteur majeur de notre expérience.
Les croyances
Les croyances sont des pensées qui ont été validées comme étant vraies. Elles peuvent s’être construites dans notre enfance, peuvent venir de l’éducation reçue, de notre environnement social et familial. Elles s’intègrent dans notre inconscient et deviennent des parts automatiques de notre fonctionnement, de notre rapport au réel. Si par exemple je crois que « les hommes sont violents », j’aurai du mal à les fréquenter, et je ne reconnaîtrai comme « hommes » que ceux qui ont tendance à la violence.
Retour au réel
Dans une période de ma vie amoureuse, je me suis trouvé dans une grande difficulté, une grande souffrance : la femme que j’aimais n’éprouvait pas les mêmes sentiments, mais nous nous voyions très souvent. Un jour, elle est partie en voyage lointain, et j’ai éprouvé les affres du manque, c’était une angoisse terrible. Il m’a même traversé l’esprit que j’étais en danger de mort. C’est alors qu’une autre pensée a surgi : « Minute, qu’est-ce qui te fait vivre ? Tu crois vraiment que c’est elle ? » J’ai alors accepté d’observer le réel, et j’ai découvert une chose stupéfiante : ce qui me maintenait en vie était ma propre respiration ! Ma propre capacité à m’alimenter ! Aussitôt, ma souffrance s’est dissipée.
C’est ainsi que se dessine une voie vers la sérénité, le bonheur : nous libérer de nos croyances erronées, limitantes : revenir à nos vrais besoins, à nos perceptions dégagées de pensées. C’est un travail d’introspection, de recherche de la vérité qui peut se faire au quotidien.
La Thérapie Intuitive, qui est une thérapie de la vérité, peut vous aider en cela. Son mode d’action est précisément d’aller libérer les blocages dans l’inconscient. Ces blocages ne sont rien d’autre que des pensées, des croyances figées à un moment donné de notre évolution, qui ne sont plus pertinentes.
Nicolas Demarais,